Politique: avis, arguments etc... (pas de bagarre sinon je cogne !)

Je prends l'exemple, entendu récemment, d'une femme, atteinte de la maladie de Charcot.....Elle sait qu'elle sera bientôt prisonnière de son corps, et qu'à terme, elle va mourir....Elle désire , lorsqu'elle aura perdu l'usage de la parole, s'en aller...Pour laisser aux siens une belle image.....Dans ce cas, il n'est pas question de soins palliatifs....elle ne souffre pas...Pour le moment, en France, personne ne peut répondre à sa demande

Tout à fait d'accord avec vous concernant le manque d'informations, même concernant les directives anticipées

En Suisse, nous nous référons à l'article 115 du CP

https://www.ieb-eib.org/fr/loi/fin-de-vie/euthanasie-et-suicide-assiste/code-penal-suisse-mort-provoquee-97.html

Concernant notre association, seuls les employés du secrétariat sont salariés, les accompagnateurs, médecins et les membres du comité sont défrayés (forfaits fixes).

Cela fait des années que nous organisons des séances d'information pour la direction et les employés des maisons de retraites et des hôpitaux, petit à petit les portes s'ouvrent et les mentalités changent.

Par contre, l'une des conditions pour que le dossier soit accepté est la pleine capacité de discernement.

Il faudrait déjà en France que chaque personne remplisse un questionnaire sur ses desiratas en matière de fin de vie ou simplement rédige des directives anticipées pour les remettre à son médecin.

Oui, il faudrait commencer par ça
Et aussi par le dire à la famille proche, enfant, etc.
En parler est un début de solution et faire comprendre à ses proches quel est MON choix et qu’ils n’ont pas à s’y opposer serait un gros progrès
Parce que les médecins des établissements dans lesquels se passsent les fins de vie regardent ses document, interrogent les familles, c’est plutôt bien fait en règle générale. Pour ceux que j’ai connu !

Controverse. Restreindre la cigarette électronique, une bonne idée ?
L’Agence fédérale américaine du médicament et de l’alimentation (FDA) menace d’encadrer plus strictement – voire d’interdire – la vente des cigarettes électroniques si les fabricants ne parviennent pas à enrayer la hausse de la consommation chez les jeunes. Une position qui fait débat.

Courrier international
Réservé aux abonnés Publié le 24 octobre 2018 à 06h17 Lecture 5 min.


OUI

Un danger pour les adolescents
— Washington Post, Washington
“Le nombre de jeunes qui utilisent des cigarettes électroniques augmente de façon phénoménale”, a déclaré le commissaire à l’alimentation et aux médicaments [le directeur de la FDA], Scott Gottlieb, le 12 septembre. Jamais encore les autorités fédérales n’avaient à ce point insisté sur le fait qu’une génération d’adolescents est en train de devenir accro aux systèmes électroniques de consommation de nicotine. Pour mettre un terme à cette tendance, a-t-il affirmé, “toutes les options sont sur la table”. Que le reste de l’équipe Trump en prenne bonne note : c’est comme ça que doit réagir un gouvernement qui se fonde sur des preuves concrètes.
Gottlieb n’est pas entré dans les détails de l’enquête à l’origine de cette offensive régulatrice. Mais, d’après Laurie McGinley, du Washington Post, les chiffres indiqueraient une hausse de 75 % de l’utilisation de la cigarette électronique chez les lycéens – par rapport à un an plus tôt à peine. “Les cigarettes sont désormais une tendance généralisée, et dangereuse, chez les ados, a poursuivi Gottlieb. C’est tout simplement intolérable.”
Les cigarettes électroniques vaporisent du liquide chargé en nicotine, source d’un effet puissant pour leurs utilisateurs – parfois à des niveaux bien supérieurs aux cigarettes conventionnelles. Ces appareils n’en sont pas moins considérés comme nettement moins nocifs que les cigarettes combustibles, et capables de jouer un grand rôle pour les fumeurs qui souhaitent renoncer à ces produits toxiques, lesquels causent encore la mort d’environ 500 000 Américains par an. La FDA espère qu’en obligeant les entreprises du tabac à réduire drastiquement la nicotine dans les cigarettes traditionnelles, il sera possible d’encourager les gens, sinon à cesser de fumer, du moins à passer aux vapoteuses, aux gommes à mâcher ou aux patchs, diminuant ainsi le risque de cancer et d’affections graves des voies respiratoires. Cette transition pourrait constituer l’une des plus grandes victoires de l’histoire de la FDA dans le domaine de la santé publique.
Mais elle ne saurait passer par l’addiction de millions d’enfants. Les spécialistes continuent d’étudier le profil de sécurité de ces appareils. La nicotine endommage le cerveau des adolescents. Le liquide des cigarettes électroniques pourrait contenir des substances chimiques représentant d’autres risques. D’aucuns redoutent que le vapotage n’incite à consommer d’autres produits du tabac.
La FDA a donc annoncé le lancement d’une campagne de répression de grande ampleur. L’agence a émis un avertissement à l’adresse des fabricants de cigarettes électroniques, leur enjoignant de mettre en place des programmes de lutte contre leur utilisation par les adolescents, sous peine de voir leurs produits retirés de la vente jusqu’à ce que les autorités de réglementation aient rendu leur verdict. La FDA pourrait également limiter la commercialisation d’e-liquides aromatisés, dont on pense qu’ils séduisent plus particulièrement les adolescents. Les entreprises pourraient se voir contraintes de tout faire pour ne plus vendre à des détaillants sans scrupule, lutter contre les achats en ligne par des intermédiaires ou encore repenser ceux de leurs produits qui semblent attirer les adolescents. Les grands fabricants ont réduit le marketing qui visait plus spécifiquement un jeune public et assurent que leurs produits ne sont destinés qu’à des fumeurs adultes. Manifestement, leurs efforts se sont révélés insuffisants.
Dans le même temps, la FDA traque aussi les détaillants qui vendent des vapoteuses aux mineurs. Elle a adressé plus de 1 100 lettres comminatoires aux boutiques prises en flagrant délit de vente de cigarettes électroniques à des mineurs, et imposé des amendes à 131 récidivistes.
“Je suis conscient que, pour empêcher les enfants de s’en procurer, nous allons devoir en limiter l’accès aux adultes qui veulent passer du tabac combustible à la cigarette électronique”, a reconnu Gottlieb. Le défi consiste donc à intervenir de façon à protéger les jeunes sans compromettre l’objectif plus général, la quasi-élimination de la cigarette combustible.
Publié le 19 septembre


NON

Moins nocif pour les fumeurs
— Financial Times, Londres
Inventer un produit qui a un succès fou est rarement un revers pour une entreprise. C’est pourtant le problème de Juul Labs, une start-up de San Francisco qui enregistre les meilleures ventes de cigarettes électroniques aux États-Unis. Juul est au vapotage ce que Nespresso est aux capsules de café – un objet élégant qui fournit, grâce à une gamme de dosettes aromatisées (à la mangue ou au concombre, par exemple), une bouffée intense de nicotine dans un nuage de vapeur. Cette cigarette électronique imite si bien le plaisir de fumer qu’elle suscite l’engouement des ados et qu’elle s’est emparée de 72 % du marché [américain]. L’entreprise, créée en 2015, est maintenant évaluée à 16 milliards de dollars.
Mais Juul Labs est en bisbille avec la FDA, qui ne veut pas être bernée par le secteur une fois de plus. L’industrie du tabac a caché pendant des décennies les effets néfastes de la cigarette, et la FDA doit à tout prix éviter que la cigarette électronique ne se solde par un scandale du même genre. L’organisme a menacé de restreindre le vapotage chez les adultes si les entreprises comme Juul ne réussissent pas à empêcher les mineurs de consommer leurs produits.
La FDA ferait mieux de se détendre et de s’inspirer des pays qui voient les vapoteuses d’un œil plus favorable, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le tabac provoque des cancers, des troubles pulmonaires et des maladies cardiaques qui tuent 480 000 Américains par an, et la nicotine est l’alcaloïde qui crée la dépendance au tabac. Mais ces deux éléments ne démontrent pas que la nicotine est une substance néfaste qui doit être jugée tout aussi dangereuse.
Cet amalgame serait non seulement une erreur de classification, mais aussi une bêtise. Le nicotinisme est une perte d’argent, et tirer sur ce qui ressemble à une clé USB poussera peut-être les gens à se poser des questions sur votre santé mentale. Mais cette habitude est loin d’être aussi préjudiciable que le tabagisme : selon les meilleures estimations, le risque de contracter un cancer lié à l’utilisation de la cigarette électronique ne représente que 0,5 % de celui lié à la cigarette [d’après un rapport parlementaire britannique], et 5 % du risque global d’avoir des problèmes de santé.
Ceux qui se préoccupent de la santé publique devraient se féliciter de l’avènement des vapoteuses au lieu d’embrouiller les fumeurs avec de sinistres avertissements, qui donnent l’impression que les cigarettes électroniques ne sont guère préférables aux vraies. Si le cours boursier des entreprises du tabac, notamment la plus grande au monde, Philip Morris International, a fortement baissé, c’est parce que les fumeurs des pays développés sont de plus en plus nombreux à arrêter le tabac. Cette tendance est en partie liée à l’arrivée de substituts satisfaisants.
Certes, les adolescents ne devraient pas vapoter, car des études montrent que la nicotine nuit à leur développement cérébral (bien qu’on puisse en dire autant de la caféine et qu’il n’y ait aucun avertissement sur les capsules Nespresso). Mais ce risque ne justifie pas d’encourager les adultes à continuer de fumer dans l’espoir d’empêcher les mineurs de vapoter les produits de Juul ou de leurs concurrents.
Et Juul doit aussi faire sa part. La start-up a fait preuve de négligence en laissant le vapotage se populariser dans les écoles, ce qui est lié au produit lui-même et pas seulement aux pratiques en matière de vente et de marketing, auxquelles s’attaque la FDA. Commercialiser des dosettes aux arômes sucrés séduit les ados, et les arômes sont d’ailleurs interdits dans certains pays (en Finlande par exemple) et dans plusieurs villes des États-Unis, notamment San Francisco.
Mais le vapotage chez les mineurs ne justifie pas l’interdiction généralisée de cette pratique, tout comme d’autres plaisirs sont réservés aux adultes. Même si l’engouement pour Juul perdure, ce ne sera un danger grave que si le vapotage ouvre la voie au tabagisme. Au Royaume-Uni, ce risque “ne s’est pas matérialisé de façon notable”, a conclu une commission parlementaire en juillet.
Les régulateurs doivent s’abstenir de faire primer le principe de précaution sur la réduction des risques. Un fumeur qui se met à vapoter sera en meilleure santé. Un non-fumeur qui adopte la cigarette électronique ne mettra pas sa vie en danger. Le tabac est l’un des plus grands fléaux sanitaires modernes. Pas la nicotine.
— John Gapper
Publié le 11 octobre
Courrier international